Modern Apocalypse
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 Patrick Bullworth [Terminé]

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Patrick Bullworth
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Patrick Bullworth


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MessageSujet: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeSam 2 Jan - 16:40

Histoire avant l'apocalypse :

Liverpool lors d'un bel après-midi. Une jeune femme d'une trentaine d'années se trouvait au volant de sa petite voiture qu'elle possède depuis la sortie de ses études. Elle portait un tailleur gris très sérieux tout juste rehaussé par un chemisier couleur bleu ciel histoire de mettre un peu de couleur. Elle avait attaché ses longs cheveux noirs et portait des lunettes rectangulaires à monture noire donnant un air mode mais sérieux. Elle se dirigeait vers l'asile Saint-Percy de Liverpool afin de rencontrer un patient. Grâce à son GPS, elle parvint à trouver relativement facilement l'endroit et se dirigeait vers le parking réservé aux visiteurs. Elle sortait de sa voiture en prenant soin d'emporter avec elle son large sac de travail contenant dossiers, matériels d'écriture et autres babioles. Elle fut impressionnée par l'architecture très ancienne de la bâtisse. Une grande double porte d'entrée en bois massif encadrée par des montants en pierres grises très anciennes. Quelques meurtrières, témoins du passé plus militaire des lieux, étaient encore présentes de-ci de-là. Les fenêtres par contre étaient bloquées par de lourds barreaux en fer forgés démontrant l'aspect pratique de ce matériau dans la lutte pour l'isolement des personnes estimées instables.

Elle voulait faire ses preuves auprès de ses supérieurs afin d'avoir cette satanée promotion qu'elle espérait tant. Elle en avait besoin car elle désirait s'installer avec son fiancé dans une belle maison et installer la chambre d'un futur bébé, lui aussi espéré. C'est pourquoi elle voulait montrer pour ce cas que c'était elle qui menait la danse, elle n'allait pas se faire marcher sur les pieds. En prenant une grande inspiration, elle poussait la porte d'entrée et marchait d'un pas décidé vers l'accueil des visiteurs où se trouvaient trois infirmières en train de discuter. Sans même dire bonjour, d'un air froid et autoritaire, elle se présentait comme étant assistante sociale et qu'elle exigeait de voir le docteur Illievich immédiatement.

Une des infirmières la mena directement au bureau de ce fameux Docteur Illievich, responsable de l'aile nord qui regroupe les individus les plus instables. Sans hésitation, elle frappait à la porte sans même remercier l'infirmière qui repartit sans demander ses restes. Une seconde d'attente était déjà de trop et elle entrait sans même patienter le temps que le Docteur ne l'invite. Elle tombait nez à nez avec un homme assez grand portant l'habituelle blouse blanche tombant jusqu'à mi-mollet. En entendant le bruit de la porte, le Docteur se retournait lentement pour faire face à son invitée autoritaire. Il était assez âgé, la soixantaine, et sa calvitie faisait faire à ses cheveux restants une sorte de couronne grise. Il était en train de consulter un dossier brunâtre au moment de l'intrusion tumultueuse et, sachant pertinemment qu'il ne pourrait continuer de travailler normalement tant qu'elle serait là, le refermait pour le poser sur le haut d'un casier métallique. Lentement, doucement, il s'installait sur sa chaise de bureau en cuir en prenant soin de ne pas faire de faux pli avec sa blouse.

"Que puis-je pour vous madame .... ?"

Il venait de prendre une position assez familière pour lui, il s'appuyait légèrement sur ses coudes, le buste en avant, et imbriquait ses mains l'une dans l'autre. Ses lunettes de lecture étaient posées sur le bout de son nez et il regardait l'inconnue en penchant la tête en avant. Madame Chase semblait gênée par quelque chose chez cet homme, sans doute son visage. Elle avait l'impression qu'il lui souriait de manière amusée mais ses expressions faciales étaient totalement neutres, il dégageait de cet homme une aura inquiétante probablement due au fait de côtoyer des tueurs et des violeurs à longueur de journée. Elle reprit rapidement ses esprits et s'installait sur la chaise face au bureau du docteur.

"Madame Chase, je suis assistante sociale d'un centre de réhabilitation des détenus et j'ai reçu une demande concernant un certain Patrick Bullworth, dont vous êtes le psychanalyste. Je dois aller le voir en tête à tête pour que l'on puisse discuter de sa réinsertion sociale."

"Je ne sais pas qui vous a demandé de le voir mais je ne vous laisserai pas y aller."

"Docteur Illievich, je suis mandatée par le ministère des affaires sociales et je vous prie ..."

"Du calme Miss Chase, je sais que vous avez l'autorisation et l'autorité nécessaire mais vous ne verrez pas ce patient car il en va de votre sécurité."

D'un coup, l'assistante sociale se tut et pâlit brusquement. Elle semblait légèrement choquée par ce qu'elle venait d'entendre. Ravalant quelque peu sa fierté, elle prit alors un autre ton par rapport au psychanalyste qui lui n'avait pas bougé d'un millimètre et arborait toujours cette expression singulière.

"Ma sécurité ?"

"Oui, cet homme est loin d'être un candidat apte pour une réinsertion dans la vie de tous les jours. Son état mental est déplorable en plus d'être dangereux pour son entourage direct."

"Vous voulez dire qu'il pourrait attaquer les gens ? Mais pourquoi ?"

"Oui, il semblerait que ce pauvre homme ait fait une sorte de projection entre la souffrance et les armes à feu, il les voit comme étant un icône, une incarnation physique de la douleur. Et le fait de pouvoir les utiliser comme des outils et prodiguer lui-même la douleur lui donne l'impression d'en être le maître, de ne plus la ressentir."

Le docteur Illievich reprit une pose sérieuse en fronçant les sourcils, signe d'une intense réflexion afin de rendre son discours plus abordable. Il s'appuyait quelques instants sur le grand fauteuil de cuir confortable dans un petit mouvement de balancier. Il posait son index au travers de sa bouche et fixait un point au loin avant de finalement reprendre avec des explications plus simplifiées. L'assistante sociale restait pendue aux lèvres du psychanalyste.

"On peut dire qu'il veut se protéger de la souffrance, il ne veut plus souffrir. Donc, pour se protéger, il veut prendre le contrôle de cette souffrance en utilisant des pistolets et autres comme de simples outils et non pas des icônes de douleur. Le seul moyen qu'il a trouvé pour montrer que c'est lui qui commande, c'est de diriger la souffrance vers les gens que LUI choisi ... Il fait souffrir les autres pour se mettre à l'abri de la souffrance."

"Mais ... pourquoi les armes à feu ?"

"Ha, ça, c'est autre chose ... mais tenez."

Il se redressait pour se lever et se dirigeait vers l'un des casiers métalliques qui bordaient le mur pour se saisir d'un classeur brun. Il revenait auprès de madame Chase et le lui tendit.

"Voici une partie de son dossier. Je sais que d'un point de vue déontologique, je suis tenu au secret professionnel, mais dans le cas présent c'est nécessaire afin de pouvoir aider ce malheureux au mieux. Lisez ceci et vous aurez toutes vos réponses."

Un peu surprise par le geste du docteur, Miss Chase prit le dossier avec la bouche entre ouverte. Elle le rangeait vite dans son large sac de travail de peur qu'il ne le reprenne après avoir changé d'avis et se levait. Tout en accompagnant sa sortie de remerciements bégayés péniblement, elle ouvrit la porte du cabinet et repartit vers sa voiture. Une fois à l'intérieur de celle-ci, elle jetait le dossier sur le siège passager et poussait un long soupir de soulagement. Elle ne se mit pas à conduire tout de suite, encore un peu troublée par ce que le docteur avait laissé entendre sur le patient.

Une fois rentrée chez elle, elle s'installait dans son bureau et posait le fameux classeur brun devant elle. Elle hésitait à l'ouvrir, elle ne savait pas quelles horreurs se terraient à l'intérieur, mais sa curiosité fut la plus forte. Elle vit une sorte d'inventaire des documents concernant Patrick Bullworth. Tout d'abord, un examen médical complet, obligatoire dans les asiles et fait tout les ans. Aussi une série de compte-rendu d'entretiens effectués par le Docteur Illievich et quelques notes personnelles ainsi que des informations sur lui. Elle se mit à feuilleter le dossier.

Apparence Physique

Citation :
Retranscription de l'examen médical annuel du patient N° 429, Patrick Bullworth, date 19 Décembre 2001
Docteur Rosenberg

"Le patient se nomme Patrick Bullworth. Nous l'avons sédaté pour pouvoir faire cet examen suite à l'incident d'il y a trois ans. Il est aussi entravé sur la table car il semblerait qu'il ait acquis une certaine immunité face aux médicaments sensés le mettre dans le gaz. 'Fin soit, c'est parti. D'abord, le blabla habituel et obligatoire .... foutues procédures... Le patient est un homme de race blanche, de type caucasien. Il mesure 1 mètre 76 pour un poids total de 68 kilogrammes. Il est âgé de 45 ans et ne souffre d'aucune démence de type Alzheimer ni de troubles héréditaires tels que Parkinson ou Chorée de Huntington. Il a la peau assez pâlotte mais c'est assez normal car il est enfermé toute la journée. Le manque d'activité de plein air semble aussi avoir un impact assez important sur sa musculature. Si l'on compare son Indice de Masse Corporelle actuel avec celui d'il y a 5 ans, il y a une perte de muscle de 19% ... c'est horrible quand même de s'avachir comme ça ... ils pourraient les laisser sortir prendre l'air quand même non ?! Même les chiens peuvent et pas eux, c'est cruel ... Mais je suis pas là pour ça. Donc, je disais, musculature moins présente mais peu de graisse, il est encore en bonne condition physique on va dire.

Alors, description physique de l'individu en vue d'une reconnaissance faciale. D'abord, il semble très calme et détendu aux premiers abords. C'est pas seulement à cause des sédatifs, il est toujours comme ça. Il aurait presque l'air gentil. De nombreuses rides de réflexion au niveau du front et entre les sourcils, de même qu'il a pas mal de rides aux coins des yeux et autour de la bouche. Après tout, normal pour un gars de son âge. Son implantation capillaire est assez pauvre, ses cheveux prennent naissance assez loin sur le crâne et la calvitie commence à le rattraper si l'on en croit l'absence d'abondance de ses cheveux. Alors, ses yeux sont ... bleus clairs. Si j'en crois son rapport ophtalmologique que l'on m'a fourni ce matin, il aurait 10 à chaque oeil. Ensuite, la dentition est bien entretenue. J'adjoins au dossier une copie de la radio de ses dents pour une reconnaissance dentaire au cas où. Niveau signe distinctif, rien de très intéressant. Une tâche de naissance sur le mollet droit en forme de L tordu. Il y a juste cette grande cicatrice qui part du foie, à hauteur de la vertèbre lombaire L3 et remonte un peu en dessous du plexus solaire et causée par un couteau et non pas un scalpel comme on le pensait. A ce propos, nos recherches pour trouver le praticien qui a effectué l'opération et la suture sont toujours sans succès ... Ca me fait chier les gens qui se prétendent médecin et qui sont pas foutus de tenir des rapports médicaux à jour !

Sinon, à part ça, rien de très nouveau par rapport à l'année passée. Aucune maladie chronique ne s'est déclarée, aucune trace non plus de son dossier médical passé ... bordel ... et pas de maladie à notifier pour l'année écoulée. Fin de l'examen à 11h34."

Psychologie du personnage

Citation :
Analyse du patient N°429, entretien 28, date 09 Octobre 1987
Docteur Illievich


"Le patient semble s'être stabilisé depuis quelques temps, à croire que nous avons trouvé un bon dosage pour la médication. Le dialogue s'installe petit à petit et je parviens enfin à cerner un peu plus son caractère. Lors de nos premiers entretiens, il ne cessait de parler de souffrance, de douleur et de choses qui lui veulent du mal. Il était fortement désorienté et j'avais l'impression qu'il n'entendait même pas ce que je lui disais, à croire qu'il était obsédé par autre chose à un point tel que le monde extérieur n'existait plus. Mais maintenant, nous avons fait un grand pas en avant malgré mes appréhensions initiales. Il aura fallu l'abrutir totalement à grands coups de médicaments et de doses titanesques mais c'était nécessaire pour le calmer une bonne fois et partir sur des bases correctes.

Aujourd'hui, je suis parvenu à avoir la première discussion sensée avec Patrick et j'ai été glacé d'effroi. D'abord, je pensais qu'il allait très bien, son allure jouant en sa faveur. Et il avait cette voix si douce, calme, posée. Ses mots étaient réfléchis et bien utilisés, comme de la poésie. Il a un véritable don pour s'attirer la sympathie et la confiance des autres si j'en crois cette particularité. Nous avons discuté de la pluie et du beau temps, du fait qu'il n'aimait guère le plat du jeudi midi, qu'il aimerait pouvoir lire son Liverpool News le dimanche comme il avait l'habitude de le faire. Une personne avec des désirs et des goûts, une personne normale somme toute. Mais lorsque j'ai commencé à parler de son passé familial pour savoir si il y avait quelqu'un à contacter, il s'est mis à trembler, uniquement sa main droite et son visage s'est refermé d'un coup. Probablement un sujet délicat. Par après, il n'a plus semblé si gentil et doux, que du contraire, il émanait de lui un sentiment de danger, il était devenu inquiétant. Ce regard ... heureusement qu'il y avait une vitre blindée entre lui et moi à ce moment car je pense qu'il m'aurait sauté à la gorge sans hésiter. Une minute plus tard, il retombait dans un mutisme total, je n'arriverais plus à rien aujourd'hui."

Compte-rendu de l'entretien : Patrick est une personne douce et attentionnée. Il est poli et bien éduqué, choses grâce auxquelles il peut attirer l'attention et la sympathie de quiconque. Il semble profondément bon et intelligent, mais il dispose d'un certain nombre de cordes qui, une fois pincées, le transforme totalement et ça le rend inquiétant, il se terre dans une sorte de silence et Dieu seul sait ce qui se passe dans sa tête à ce moment-là.

Citation :
Analyse du patient N°429, entretien 29, date 14 Octobre 1987
Docteur Illievich


"Nous avons repris là où nous nous étions arrêtés la dernière fois. J'ai pris soin de ne pas revenir sur le sujet conflictuel qui avait causé le mutisme immédiat. Nous avons simplement repris des discussions sur des choses et d'autres et il était toujours aussi agréable ce qui me confortait dans mes premières impressions. C'est après une demi-heure de discussion futile qu'il semblait s'éveiller en lui ... quelque chose. Il se redressait pour me fixer droit dans les yeux, choses qu'il n'avait fait qu'assez rarement jusqu'ici, et il se mit à me parler de sa famille. Au début, j'étais assez content qu'il aborde de son propre chef le sujet car il avait l'air d'être torturé à ce sujet. Il se mit à m'expliquer un réveillon de Noël avec un frère, dont il n'a jamais dit le nom ou prénom, et son neveu, Timmy. Il ne put me dire en quelle année cela s'était passé, mais c'était semble-t-il récent. Il m'expliquait avec une sorte de ferveur le déroulement de la soirée et je me suis même surpris à sourire. Il me dit même qu'il avouait à son frère être tombé amoureux récemment et il l'avait invité au repas. Mais la fin de la soirée qu'il m'expliquait tournait au cauchemar.

Il a expliqué, de manière confuse, qu'il avait pris en main sa nouvelle amie dont il était fou amoureux et qu'il l'avait collée sur le front de son frère. Son amie devait sans doute être une arme à feu qu'il avait personnifié, probablement une arme dont il faisait la collection. Il me dit ensuite qu'il donnait des coups de crosse, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ait mal au bras. Il réduisait en charpie son frère sous les yeux de son propre fils Timmy qui était pétrifié par la peur. Il me racontait ensuite ce qu'il a commencé à faire au fils mais ... je ne pouvais plus le supporter, je suis sorti de la pièce dans la seconde et j'ai été vomir. Je termine ce compte-rendu puis je retourne chez moi, je n'en peux plus."

Compte-rendu de l'entretien : Définitivement, très bon fond mais l'histoire qu'il m'a raconté faisait froid dans le dos. C'est probablement ce soir-là que ses troubles psychologiques se sont déclarés de manière physique mais la cause m'est toujours inconnue. Il a un amour immodéré pour les armes à feu on dirait, une en particulier en fait, celle dont il est tombé amoureux. Lorsqu'il passe de "l'autre côté" de la raison, il tue toutes personnes présentes de manière horrible et frénétique. C'est un monstre de cruauté et de rage.

Citation :
Analyse du patient N°429, entretien 67, date 18 Février 1998
Docteur Illievich


"... C'est ... Quelle horreur. Aujourd'hui, je voulais rencontrer à nouveau Patrick afin d'avoir une discussion anodine pour tenter d'identifier les causes de son basculement. J'avais demandé à l'un des gardiens de l'amener dans la salle d'entretien sécurisée comme d'habitude. Tout était normal mais ... ... ... pardon. Tout était normal mais quand je suis arrivé dans la salle, au lieu de trouver Patrick avec une camisole et assis derrière la vitre blindée, je l'ai retrouvé penché sur le corps inanimé du gardien. Il y avait du sang, partout, tant de sang. Patrick se contentait de le regarder, d'un air interrogatif puis il tournait la tête vers moi et il a commencé à répéter plusieurs fois "ma chérie". Une bonne dizaine de fois il dit cette phrase. Puis en regardant à nouveau le gardien, il continuait en disant "je ne peux pas le tuer sans ma chérie sinon ça ne marchera pas, j'aurais encore mal ... mal, mal mal" et il allait finalement se terrer dans un coin de la pièce. Les gardiens purent alors rejoindre leur collègue et l'amener à l'hôpital le plus proche tandis que Patrick se contentait de rester là, silencieux.

Après quelques heures d'opération, nous avons appris que le gardien était encore vivant ... mais à quel prix. Patrick lui aurait arraché la langue avec les dents, puis le nez, une partie de sa joue droite, arraché les oreilles puis aurait tenté de l'éventrer à mains nues, juste avec ses ongles ... et il y était presque arrivé si il n'avait pas cette obsession pour cette ... chérie dont il parlait. Il disait ne pas vouloir, pouvoir tuer sans son arme fétiche sinon il allait continuer à souffrir. Je ne comprends pas. Je vais devoir consulter des collègues à ce propos pour voir si ils ont eu un cas similaire. Mais de toute façon, ça attendra, je dois rendre visite au gardien. Il est vivant, certes, mais dans quel état ... pauvre homme."

Compte-rendu de l'entretien : / / / /

Citation :
Notes personnelles du Docteur Illievich

Après de nombreuses recherches, on a finalement retrouvé qui était ce Patrick Bullworth. C'était une personne diplômée d'une université de marketing et qui avait obtenu par la suite une place dans une entreprise de grande distribution. Il avait un frère, Thomas, et une épouse Martha. Pas d'enfants connus. Un rapport de police m'a été faxé et concerne mon patient. Il est dit qu'il a été, lui et sa femme, victime d'une agression à main armée. D'après les quelques témoignages, une bande de jeunes voyous armés de pistolets.

D'après la déposition du patient, ils l'aurait forcé à les regarder ravager son épouse chacun à leur tour alors qu'il devait garder un pistolet enfoncé dans la bouche. D'après l'inspecteur en charge du dossier à l'époque, cela se serait produit dans un quartier pauvre de la périphérie, dans une ruelle isolée de tout. Pour finir, c'est une intervention tardive d'une patrouille de police qui sauvait la vie de Patrick, mais celle de sa femme. En effet, elle succombait de ses blessures dans l'ambulance l'emmenant à l'hôpital. 9 tirs à bout portant.

Il semblerait que ce soit cet instant qui l'ait fait basculer dans une sorte de démence latente. Il n'était déjà plus maître de ces actes. Une thérapie et un soutien aux victimes avaient été mis en place mais sans résultats significatifs. Il se contentait juste de suivre ce qu'on lui disait et survivait après cette horrible expérience d'après les propos de son frère.

Peu de temps après, il est dit qu'il quittait son travail et se repliait sur lui-même, ce qui est assez compréhensible. Le processus de deuil est difficile dans ce genre de cas. Mais personne ne savait ce qu'il faisait de ses journées, même pas son frère qui passait assez souvent le voir et avec qui il était proche.

D'après les rapports de police, et si j'en crois la date, il a été arrêté à 31 ans (soit 4 ans plus tard) après avoir perpétré un double meurtre sur les personnes de son frère et son neveu. Il a été conduit immédiatement au commissariat central de Liverpool en vue d'être interrogé. Il était armé à l'arrivée de la police et aurait ouvert le feu, blessant l'un d'eux. Après analyse, l'arme qu'il aurait utilisée dans le double meurtre aurait servi aussi dans une série de tueries non élucidées dans la région. Croulant sous les accusations et rendu fou par son expérience passée, il a été condamné à suivre un traitement à l'asile de Saint-Percy, sous ma responsabilité. La suite se trouve dans mes rapports ultérieurs.

En refermant le dossier d'un geste brusque et sec, elle ne put retenir une larme qui se mit à couler le long de sa joue et vint mourir à la commissure de ses lèvres. Son menton tremblait et elle avait la gorge nouée par l'émotion. Ce qu'elle venait de lire l'avait profondément troublée, estomaquée.

"Qu'il y pourrisse !"

Cette nuit là, Miss Martha Chase ne put fermer l'oeil de la nuit.


Dernière édition par Patrick Bullworth le Lun 4 Jan - 1:43, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeSam 2 Jan - 16:41

Histoire après l'apocalypse :

Calme et volupté, voilà ce qu'était devenu l'asile Saint-Percy suite aux incidents. D'abord, avec les épidémies et autres maladies, il y eu une vague de panique qui fit trembler toute l'Angleterre à un point tel que le gouvernement ne pouvait tenir ses propres institutions et cela se ressentait partout. Forces de l'ordre, armée, services publiques, distribution en gaz et électricité, téléphonie. Les gens voulaient survivre et laissèrent donc tomber job et parfois famille pour avoir une chance. Le pays était malade et s'écroulait de l'intérieur, la livre perdait du terrain et bientôt, l'Angleterre se retrouverait dans le chaos total. Cette démence atteignit ironiquement les asiles. Les gardiens n'avaient plus l'envie de passer leurs possibles derniers instants sain auprès de fous dangereux près à les trucider, tout comme les infirmières et les docteurs. Seule une poignée de personnes continuèrent de tenir l'endroit dans un bon état relatif. Les docteurs Illievich et Rosenberg, aidés par le soutien de quelques infirmiers et gardiens, venaient encore à l'asile mais un jour sur trois.

Au lieu de les garder enfermer en permanence dans une cellule capitonnée, ils ont relâchés les personnes internées dans les couloirs des blocs. Ils étaient livrés à eux-mêmes, les meurtres étaient courants et la loi du plus fort était de vigueur, mais c'était mieux que de les laisser pourrir seul dans leur coin. Le seul moyen de les nourrir était d'ouvrir la porte principale de l'aile, balancer la nourriture rationnée et souvent en insuffisance et les laisser se débrouiller entre eux. Cela donnait naissance à de nombreuses disputes et une forme agressive de cannibalisme naquit entre les murs de l'asile, mais personne ne pensait à s'évader. Ils avaient un toit sur la tête, de la nourriture fraîche et vivace, et surtout la liberté de torturer, violer et tuer (parfois pas dans cet ordre) qui ils voulaient. C'était une sorte de paradis sur terre. C'était la seule solution que le Docteur Illievich avait trouvé pour se donner bonne conscience. Les laisser mourir mais de manière brutale en créant des conflits entre eux. Le plan n'était pas si mal en soi, seulement Patrick lui ne désirait pas vivre de cette manière. Sa seule envie, son seul désir, était de retrouver cette arme chérie. Il avait beau être fou, il était loin d'être bête. Il se souvenait d'avoir été arrêté puis emmené au poste de police central de Liverpool, son arme serait sans doute là-bas.

Profitant d'une des visites du groupe de bienfaiteurs, il sautait sur les gardiens pour les mordre jusqu'aux sangs et les défigurer afin de se frayer un chemin sanglant vers la liberté totale. Même si il les avait laissé en vie, les autres détenus les molestèrent et dévorèrent peu de temps après, la faim les ayant transformé en véritables monstres cannibales ... ou alors était-ce du à autre chose ? Dans tout les cas, Patrick, seul, se mit à la recherche du commissariat de Liverpool et de son arme tant désirée.


Dernière édition par Patrick Bullworth le Sam 2 Jan - 20:24, édité 1 fois
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John Sheppard
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:17

Bienvenue à toi Smile
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Patrick Bullworth
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeSam 2 Jan - 21:01

Merci bien. Voilà, je pense avoir terminé, il reste encore quelques zones d'ombre et des passages plus confus (d'ailleurs, il n'est dit nulle part quelle arme il aime précisément) mais c'est voulu. C'est mieux de garder une part de mystère non ? :p

Si toutefois il reste des choses à retirer/clarifier/modifier, je suis tout à vous Smile
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Sébastien Thiebaut
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeSam 2 Jan - 22:09

Bienvenue!

Toi, on vois que tu aime écrire, je pense que tu a le niveau pour être un psychopathe. J'pense que tu sera validé, bon RP! Very Happy
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Randy Johnson
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Randy Johnson


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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeDim 3 Jan - 22:56

Bienvenue.

Ouuuuh ca sent bon le Hall of Fame ca. Vraiment.
J'ai pas eu le temps de tout lire et je finirais demain.
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeLun 4 Jan - 1:33

Hall of fame carrément ? Surprised Je suis flatté merci bien.

Sébastien : Je n'ai pas le niveau pour être un psycho, je SUIS un psychopathe Very Happy
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Randy Johnson
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitimeLun 4 Jan - 18:46

Validé avec les félicitations du jury. Bienvenue dans le Hall of Fame et sur Modern Apocalypse.
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MessageSujet: Re: Patrick Bullworth [Terminé]   Patrick Bullworth [Terminé] Icon_minitime

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