Prénom et Nom : Theodore Smith
Stade de contamination : Contamination avancée, mais part d'humanité encore présente.
Ville : Londres
Apparence Physique :
Avant l'apocalypse et la propagation du virus, Theodore était quelqu'un de charmant. Un visage clair et toujours soigné, des habits correctes, ni trop huppés ni trop décadents. Ses cheveux étaient d'un marron très foncés, quasiment noirs, et ses yeux étaient bruns. Vous vous demandez pourquoi écrire une apparence physique au passé ? Il n'est pas mort, alors ? Et bien le virus est passé par là, et désormais tout a changé. Theodore se fait appeler Todd, et sa peau n'est plus claire, elle est pâle, à la limite du blanc absolu. Ses yeux sont devenus noirs, et sont entourés de sang bien rouge. Sa chevelure est passé du marron très foncé à l'ébène le plus absolu. Une mèche de cheveux blanc est d'ailleurs apparue, comme pour contraster son apparence, une sorte de Yin et Yang, le combat entre l'humain et le virus.
Sa garde robe qui par habitude était moderne, décontractée, s'est abimée, déchirée. Il porte désormais des vêtements anciens, qui sentent le renfermé et qui semblent tomber en poussière à chacun de ses mouvements. Les traits de son visage qui se prêtaient avant à tant de rire et de grimaces s'était complètement relâchés, lui donnant en permanence un visage inexpressif, impassible, indifférent. C'en est désormais finit du temps des poignées de main et des caresses chaudes, réconfortantes. Sa peau est aussi pâle que son visage, on voit presque ses vaisseaux sanguins à travers, et surtout il dégage un froid palpable et incommodant tant il met mal à l'aise rien que par sa présence.
Malgré que son apparence physique ressemblent de plus en plus à celle d'un zombie lambda, meurtri par le virus, Todd n'en reste pas moins quelqu'un de profondément humain, pour l'instant en tout cas. On le voit déjà car il semble bien plus propre sur soi, malgré ses vieux habits, que la plupart des morts-vivant. Et surtout, il garde sur lui une ceinture, en permanence. Pourquoi ? Pour emmener avec lui son ami de toujours ... Celui qui ne l'a jamais abandonné quand tout le monde lui a tourné le dos ... Un
couteau rasoir. Très beau, toujours bien aiguisé, encastré dans une poignée en argent ciselé. Il est à la fois son jouet et son confident.
Histoire (avant et après l'Apocalypse) :
Théodore Smith est le descendant de Jonathan Smith et de Lucinda Barker Smith, deux bourgeois de Londres. Il eut une enfance aisée, bénéficia des meilleurs écoles, se fit plein d'amis dès son plus jeune age, etc. Bref, tout semblait le promettre à un très grand avenir.
Au fil des années, il devint un jeune homme fort sympathique, doté d'un charme et d'un humour séducteur. Très sociable, il comptait ses relations amicales par dizaines, et n'hésitait pas à faire rire ses proches. Il était diplômé en droit, premier de sa promotion, très doué dans ce qui était de plaidoyer.
Il rencontra à 31 ans celle qui allait devenir sa femme: Lucy Gray. Une jeune femme ravissante, blonde aux yeux bleus, qui lui donnera quatre ans plus tard une jeune fille, Nelly.
A 40 ans, il est l'homme le plus heureux du monde, directeur d'un cabinet d'avocat, père d'une petite fille douée, et époux de la femme la plus belle d'Angleterre. Mais hélas, cette vie parfaite devait bien finir par prendre un tournant un jour ou l'autre. Il contracta le virus H9S4, et commença a subir des transformations physiques. Son corps était mutilé, sa peau blanchissait de jour en jour, ses cheveux gagnaient en noirceur. De moins en moins de personnes venaient le voir, et un beau jour, sa femme et sa fille se volatilisèrent. Un seul mot expliquait leur départ:
" Si tu nous aime tu comprendras, bonne chance. Ton amour pour toujours, Lucy ".
" Et voilà comment tout ceci a commencé. On laisse le chien galeux crever tout seul. Et on essaye de jouer la carte des sentiments en écrivant un mot à l'eau de rose. Peut être que ça aurait marché sur un idiot sentimental, mais surement pas avec moi. Oh mais où sont donc mes bonnes manières ? Cher lecteur, je me présente, Todd. Et ça, c'est mon ami. Il est beau n'est-ce pas ? Un vrai couteau rasoir, tranchant comme une feuille, ancré dans son manche en argent ciselé. "Ce n'est qu'au détour d'une de ses rares escarpées en dehors de sa tanière, dans un vide grenier, que Todd fit l'acquisition de ce qui allait être son ami le plus cher. Il trouva en effet chez un homme une boîte en chêne massif, qui renfermait un couteau rasoir, comme ceux utilisés par les barbiers dans le temps. Il était légèrement poussiéreux, mais reposait là, dans cette boîte, sur un lit de velours rouge, attendant qu'on vienne le réveiller de ce sommeil trop long. Lorsque ses yeux croisèrent le manche en argent de cette arme, Todd sut qu'il avait trouvé là bien plus qu'un simple objet. Il le prit dans ses mains, son contact était doux, il le frotta contre sa joue, tentant de trouver de la chaleur. Et curieusement, ce contact le réchauffa.
" C'était comme le premier contact amical depuis des années, sauf que c'était seulement depuis des semaines en réalité. Depuis que Lucy s'est barrée avec ma fille, je suis resté seul, tout seul, dans ma cave. J'aime le froid et l'humidité. Mais ce rasoir là, il les a remplacé comme personne n'aurait pu les remplacer. Je lui parlait des heures entières, je lui racontait ma vie, ce que j'aimerais faire plus tard quand je serais guéri. Et lui ne me contestait jamais, il était l'oreille attentive que je n'avais jamais eu. Mais hélas ni lui ni moins ne pouvions accepter la dure réalité hein ? Y a pas d'antidote, je vais jamais guérir. "Todd avait trouvé une situation qui lui convenait, et il aurait pu finir ses jours comme cela si un sentiment nouveau n'était pas apparu. En effet, il souffrait d'un manque qu'il ne pouvait pas identifier: une faim nouvelle, une soif inédite. Il goûta toute sorte d'aliments qu'il n'avait jamais osé mangé, de nouvelles boissons, mais rien à faire, il restait insatisfait. Cela devenu encore plus incommodant lorsqu'il n'arriva plus à digérer la moindre nourriture, ou à boire la moindre eau aussi pure soit elle. Son corps rejetait tout, et il ne comprenait pas pourquoi, c'était comme si il n'ingérait pas les bonnes choses. En regardant la télévision, il comprit: il devenait un zombie, de façon plus lente, plus évolutive, mais il était soumis aux mêmes conditions que tous ces morts-vivant sans cervelle. Il devait manger de la chaire fraiche et boire du sang.
" Prêt à faire des folies ? " " Hein ? Qui a parlé ? " " Bah c'est moi, ton ami. " Todd regardait fixement son rasoir depuis plusieurs minutes, il devait commencer à délirer. Il crevait de faim, il fallait qu'il fasse quelque chose.
" Allez, prends moi dans ta main, et allons chercher à manger, n'ai pas peur, ça se passera bien. " " Tu attends quoi de moi ? Que je devienne cannibale ? "" Bah c'est ça ou tu meurs, alors pour moi le choix est vite fait. Et puis, tu ne connais plus personne, alors un inconnu de plus ou de moins, pour c'que ça change ... " Todd arbora un rictus sadique
. " C'est pas faux ... Oui ... Allons-y mon ami. " La porte de la maison familiale s'ouvrit, le soleil était en train de se coucher. Devant lui, un petit groupe de zombies passa en braillant. Eux aussi avaient faim, mais entre eux ne se dévoraient pas. Todd était donc immunisé contre ces parasites. Il parcourut les rues désertes de Londres. Cette ville avait été complètement vidée, et le peu d'habitants qui restaient s'étaient regroupés dans un espèce de bunker, un centre sécurisé, une connerie dans le genre. Mais Todd savait qu'il restait des gens qui refuseraient toujours de sortir de chez eux, et c'est ces gens là qu'il fallait débusquer.
Il entra dans un immeuble, et commença à monter les escaliers, s'arrêtant à chaque étage pour crier si quelqu'un était présent.
Arrivé à 3 étages du toit, Todd prit quelques instants pour se reposer. Il sortit alors son couteau rasoir de son étui, et le regarda.
" J'ai faim ... Pourquoi on ne trouve personne ? " " Patience mon ami, patience. Continue, tu touches au but, j'en suis sur. " " Y A QUELQU'UN !?? OOOHéééééé !!?? Je suis seul !! J'ai juste besoin d'un peu d'eau !! "
Todd entendit une porte s'ouvrir derrière lui, mais ne se retourna pas: si la personne qui venait de se manifester voyait son visage, elle refermerait tout à double tour.
" Entrez, vous avez frappé à la bonne porte. " C'était la voix d'un homme, dans la cinquantaine sûrement. Todd tenait fermement son couteau, puis d'un geste brusque et calculé, il se retourna et donna un coup de lame horizontale. Le jet de sang qui lui inonda alors le visage eut un effet tout à fait divin. Il lâcha le rasoir, et se rua au sol, grognant comme un animal enragé, léchant le sol de tout le liquide rubis qui s'y déversait à présent. Il marcha alors à quatre pattes jusque sur le corps du pauvre homme qui n'était pas encore mort. Il planta ses deux doigts dans les yeux du malheureux, et lui écarta le crâne pour libérer à nouveau du sang. Il déchiqueta la tête de l'homme, éparpillant sa cervelle. Il ne se contrôlait plus, l'instinct du mort-vivant venait de prendre le dessus. Il planta sa main dans l'abdomen de sa victime et lui arracha les organes les uns après les autres, les croquant férocement alors que certains n'avait pas encore rendu leur dernier battement, puis les jetant comme des pommes pourries. Il mordilla la chaire, lécha le sang.
Une dizaine de minutes plus tard, Todd parvint à reprendre ses esprits. Et le corps en charpie qui se trouvait devant lui n'indiquait qu'une seule chose: il était bel et bien devenu un monstre.
" Je ne sais pas combien de temps il me reste, je suis encore humain à part entière. Mais ce que je viens de faire ... me répugne ... " " Ils t'ont abandonnés, ils t'ont rejetés parce que tu étais malade. Ils méritent tous de mourir, c'est à cause d'eux que tout ceci arrive. Prends moi dans ta main, et allons continuer ce festin. C'est désormais ta destinée. Et pas un seul homme ne pourra t'arrêter. "
" ... Pas même dix. " " ... Pas même cent. " " Je les aurais tous, un par un. "
" Les gens passaient leur temps à se dévorer entre eux de toute manière avant le virus, alors pourquoi devrions nous déroger à la règle maintenant ? Au boulot. " " Attention, habitants du monde. Qui que vous soyez, où que vous soyez, Todd est sur vos traces. ET IL A FAIM !!!! " Que la chasse commence ...
Psychologie du personnage :
Theodore était quelqu'un qui possédait un fort sens de l'humour, toujours partant pour raconter une blague ou faire une grimace afin de déclencher l'hilarité de ses proches. Il se faisait souvent de nouveaux amis, étant très chaleureux et sociable. Mais le virus gâcha toute cette popularité, le mutilant à tel point que tout le monde lui tourna le dos. Dès lors il s'enferma dans une solitude des plus complètes, abreuvée par les cris et le dégoût des gens qui autrefois l'admiraient et désormais le montraient du doigt, comme un phénomène de foire, comme un monstre.
A mesure que le virus progressait dans son corps, son esprit sombra dans les méandres d'une faim intarissable. Aucun aliment ne le contentait plus, aucune boisson ne le rafraichissait plus. Il lui fallait autre chose, mais quoi ?
Et c'est en voyant à la télévision un groupe de zombies dévorer un pauvre femme qui avait eu le malheur de se trouver sur leur chemin qu'il comprit: il éprouvait la même faim que ces morts-vivant dépourvus de toute intelligence. Il lui fallait de la chaire fraiche et du sang. Il fit alors l'acquisition de son couteau rasoir, et commença à tuer des gens dans le seul et unique but de les dévorer, tel un cannibale. Oh bien sur qu'il avait tenter de lutter contre cette faim, mais il n'avait pas tenu une semaine que déjà elle l'avait rattrapé. C'est dans cet état que se trouve actuellement Todd: un malade mental affamé, traumatisé par une solitude qu'il ne méritait pas, se baladant dans les rues avec son rasoir, prêt à se faire un festin des malheureux qui par malheurs se trouveraient sur son passage. En attendant que le virus achève ce qu'il reste de son humanité ...