Londres occupée [Militaires, solitaires, humains]

Le soleil avait commencé à se coucher sur la capitale britannique, en ce dimanche qui avait été très chaud et ensoleillé. Todd était dans un jardin, derrière une maison de la périphérie de la ville. Face à lui, un homme, sa femme et sa fille, à genoux, les mains sur la tête. Et autour d'eux, une bande d'infectés au stade terminal, de vrais goules sans cervelles. Au fil des jours, Todd avait remarqué que les infectés plus contaminés que lui semblait lui obéir. C'était comme chez les animaux, le plus fort, le plus intelligent prend automatiquement la position de chef, de leader.

La femme et la fille avaient des larmes séchées sur leur visage maculé de boue. L'homme sanglotait en s'adressant à Todd, la peur et la tristesse altérant sa voix.

- Pitié, monsieur, pitié ... Vous avez été comme nous, on est pas responsable de ce qui vous est arrivé. Laissez nous partir, je vous en supplie.

" Qu'en dis-tu ? "

Demanda Todd à son couteau de rasoir qu'il tenait fermement devant lui. Ce dernier apporta une réponse que seul Todd pouvait entendre dans sa tête. Les autres le voyaient parler seul.

" J'en dis que tu as faim, et que tous ces zombies autour de nous n'attendent que ton claquement de doigt pour étancher leur soif de sang et leur faim de chaire fraîche. "

" Mhm ... Arguments de poids. "

Son regard se tourna à nouveau vers l'homme.

" Pas de chance mon, ami ... "

- Non, pitié. Laissez partir ma femme et ma fille, prenez moi.

Todd regarda à nouveau son arme blanche

" Tu penses à ce que je pense ? "

" Oh oui ... "

Son regard bifurqua vers l'homme.

" Ok, ils peuvent partir. Toi, tu restes. "

- Merci monsieur, merci.

Il embrassa sa femme et sa fille, les serrant contre lui, les larmes aux yeux. Ils se dirent adieu, et se séparèrent difficilement. Elles s'approchèrent de la barrière de zombies qui les encerclaient depuis tout à l'heure, et attendit que ces derniers s'écartent.
Todd claqua des doigts, et les infectés se poussèrent. Au moment où les deux femmes passèrent entre eux, l'infecté schizophrène claque une nouvelle fois des doigts, avant de se jeter sur l'homme.
Les morts-vivants se jetèrent sur les femmes, et commencèrent à planter leurs dents et leurs griffent dans la chaire de ces deux innocentes, lesquelles hurlaient de douleur et criaient leur désespoir.

- NOOOOOOOON !!!! BANDE DE SALOPS !!!!! LÂCHEZ LES !!!!

Todd tenait fermement l'homme, l'empêchant d'intervenir.

- Espèce de monstre ! Va au diable !!! VA EN ENFER !!!

" Non non pas tout de suite mon pauvre ami, pas tout de suite. D'abord je vais m'occuper de toi. "

L'homme cracha au visage de Todd, lequel ferma les yeux tandis que la salive lui coulait sur la figure. Quand il ouvrit ses paupières, ses iris étaient rouges, le blanc de ses yeux avaient viré à un orange de feu.
Il ouvrit sa mâchoire et arracha le nez du malheureux avec ses dents. Il ignora les hurlements de douleur, les débattements de sa victime. Il lui planta son couteau de rasoir dans l'estomac, lui arracha tripes et boyaux. Après quoi il lécha le sang, et commença à lui boulotter le foie encore dans son corps. Todd grognait, faisait de grands gestes bestiaux pour déchiqueter le corps de l'homme qui semblaient ne pas être encore mort car il gémissait encore. Un nouveau coup de rasoir vint lui sectionner les cordes vocales. Il tentait de crier, ou de gémir, mais le sang lui remplissait les poumons. Impossible d'émettre un autre son que celui du sang qui étaient remué par les courants d'oxygène et de co².

Une demi heure plus tard, la part d'humanité de Todd reprit le dessus sur la part animale. Mais cette fois-ci il n'était plus surpris, il n'était plus dégouté. Ça commençait à devenir une habitude, c'était normal pour lui d'agir ainsi.

" Aaaah on s'est bien marré. Et là au moins t'es rassasié, non ? "

" Tu rigoles, on est jamais rassasié quand on est infecté. On peut manger autant qu'on veut. "

" ... Je sais ... J'te faisais marcher. Hihihihihihihiiiii "

Todd ricana timidement. Il regarda ensuite les autres infectés, bien plus primates que lui. Ils n'avaient laissé que des morceaux de corps en charpie de ces deux femmes. Les humains n'avaient aucune chance face à un nombre élevé d'infectés ...

" Qu'est-ce que tu viens de dire ? "

" Moi ? ... Mais j'ai rien dit "

" Ok, qu'est-ce que tu viens de penser ? "

" Rien, je constatais juste que les humains sont vraiment faibles contre nous, surtout quand on est très nombr ... Aaaah ... Je vois où tu veux en venir. "

" Héhéhéééé, hihihihihi ... Rassemblons les, tous, on doit être des dizaines de millers. Cette ville doit tomber entre nos mains, si ce n'est pas déjà le cas. "

" Le fait qu'on trouve encore des humains est la preuve que nous ne dominons pas. Et tous ces avant-postes militaires ? Et ces bases établies à Londres ? "

" Tu crois réellement qu'on a une chance ? "

" Dans tous les cas, ce sera une belle démonstration de force ... J'ai besoin d'un mégaphone, allons au commissariat. "

Camp des marines, 1830 (heure militaire)





Cela faisait trois jours que James et au moins cent marines avaient été envoyé sur l’île du continent Européen, le colonel qui les avait envoyé là-bas , car il y avait un important rassemblement d’infectés dans la capitale, mais le sergent trouva vite bizarre d’envoyer une centaine d’hommes juste pour un rassemblement et sauvé quelques dizaines de vies.


Non ! Quelque chose doit être plus important dans cette opération, quelque chose que l’on avait pas dit à James. Mais le jeune marine était près à le découvrir par tous les moyens.


Le camp des marines était bien fortifié et possédé même sa piste d’atterrissage personnelle. L’escouade était en train de fumer des cigarettes sous un large préau qui courait le long des baraquements de fortune. Les soldats se parlaient de tout et de rien, des membres de leurs familles qu’ils avaient perdu depuis le début de l’infection, mais quand un de ses coéquipiers lui posa une question :


« Et vous sergent ? Vous avez encore de la famille en vie ?"


Le sergent ne voulait pas répondre à cette question, il recracha donc de la fumée pour montrer qu’il ne voulait pas répondre, mais ça le « bleu » ne l’avait pas compris :


« Alors, vous avez pas répondu. Où sont votre mère et votre… »


James ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et gueula de toutes ses forces sur le marine chétif :


« ILS SONT MORTS ! ILS SONT TOUS MORTS ! »


Tout le monde se regarda, cette phrase avait rompu le peu de festivité qui régnait dans l’air. Heureusement, le colonel qui avait ordonné cette mission vient leur parler :


-Soldats, équipez-vous ! Préparez vos armes ! Vous sortez !


Tous les bleus poussèrent de longs soupirs, le sergent posa une question :


« Colonel, je peux vous parler en privée ?


« Oui ! Mais faites vite ! »


Les deux hommes firent quelques pas pour ce mettre à l’écart :


« Pourquoi ont nous a envoyé ici alors ? »


« Vous savez très bien que je ne peux pas vous le dire, sergent ! »


« BORDEL ! Ce sont mes hommes qui vont au casse-pipe et je devrais y aller sans rien dire ! »


« Vous baisez de ton, soldat ! »


« Puis-je au moins savoir l’objectif de cette sortie ? »


« Nos éclaireurs nous ont informé d’un important rassemblement de « zombies » pas loin d’un avant poste militaire que je ne dirais pas l’origine. Et il semble qu’un infecté dirige et contrôle les autres. »


« Quoi les dirigent ? Mais ces êtres n’ont aucunes âmes, aucunes intelligences, aucun… »


« Je le sais, sergent ! Moi aussi je trouve ça bizarre. Maintenant, allez vous préparez ! »


James fit tomber sa cigarette aux pieds du colonel et couru jusqu’à l’armurerie où il mit sa combinaison, attacha sa ceintures avec ses grenades et ses sacoches, prit son fusil d'assaut M4 muni d’un viseur "Red Dot Aimpoint" avec lance-grenade M203 de 40 mm avec les 9 chargeurs, un M-9 Beretta, Pistolet 9mm et son couteau de survie.






Ceci fait ils embarquèrent dans une colonne de six véhicules blindés, le sergent se mit à la place du passager, le convoi commença à partir du camp précaire très lentement.








Route nationale, 1915 (heure militaire)




Le convoi roulait bien sur cette route, sauf quelques infectés qui se prenaient le pare-choc du véhicule de tête et laissant les autres sur les côtés qui regardaient bêtement les tourelles lourdes des véhicules leurs tiraient dessus. Quelques voitures étaient, comment l’on peut dire ça ? Mal stationné (au milieu de route), mais pour cela il suffisait de contourner le véhicule gênant et le problème était régler. L’ambiance dans le véhicule de James était franchement pourrie, presque aucunes personnes n’avaient
émis de paroles depuis le départ, quand une voix roque semblant provenir des entrailles de la terre qui venait de dehors cassa le silence :





" AMIS INFECTÉS !!! NOTRE HEURE DE GLOIRE EST ARRIVÉE !! LONDRES EST NOTRE VILLE !!! "





« Putain c’est quoi ça ?! » demanda le caporal à la tourelle


« Ca, ça doit être leur putain de chef ! »


« Moi, j’aurais cru qu’il connaissait GEARS OF WAR 3, vous avez quand la reine des vermines avait… »


« On en a rien à foutre de ton jeu de merde ! »



" ON EST LAAAAA !!! ALLEZ !!!! "


Suite à cette phrase, James pris la radio et gueula sur la fréquence du convoi :


"A toutes les unités augmentés le rythme, on doit être proche désormais ! »


Pendant ce temps, le nombre d’infectés se multipliait sur le bord de la route.