Vhell.

La pièce était sombre. Un grand jeune homme attendait, dans un coin, appuyé contre le mur, le plus éloigné possible de la faible lumière qui perçait. Il était sans doute brun, on ne pouvait que le deviner dans l'ombre, et ses cheveux étaient coupés très courts. La porte en face de lui s'ouvrit, sur deux de ses comparses, qui tenaient une jeune femme par les bras. Le jeune-homme décolla du mur, et alla s'assoir sur une des deux chaises posées de part à d'autre de la table carrée placée au milieu de la pièce, sur laquelle se trouvaient une feuille, un stylo et une lampe qui diffusait une lumière jaunâtre et fade. Les deux hommes dont les visages étaient en partie cachés par des foulards tirèrent brutalement la jeune femme, qui semblait mécontente.

<< Lâchez-moi espèces de gros cons ! Je peux marcher toute seule, c'est bon ! >> Leur dit-elle en les repoussant violemment.

Ils regardèrent le brun, qui semblait être celui qui dirigeait les choses. Nonchalant, appuyé contre le dossier de la chaise en bois, il toisait la jeune-fille. Il fit un signe de la tête, qui semblait être le signal que les deux attendaient. Ils laissèrent la demoiselle, et sortirent, fermant la porte derrière eux.

La jeune-fille alla s'assoire. Elle portait un marcel noir, plus large vers le bas et resserré au niveau de sa poitrine plutôt agréable, et un short en jean bleu qui mettait ses fesses en valeur et dévoilait ses longues et fines jambes pâles. Ses chaussures étaient des compensées marrons, et elle portait une petite chaine en argent ou pendait un anneau. Le jeune-homme la regarda rapidement de la tête aux pieds, appréciant ses formes.

<< Prénom et nom, lança-t-il froidement tandis qu'elle s'asseyait.
- On m'appelle Vhell, fit-elle avec un air détendu.
- Prenom, et nom, répéta-t-il en insistant bien.
- Tu n'as pas à le savoir. Vhell, et ça sufira >> dit-elle, en balayant la question d'un geste de la main.

Il nota quelque chose sur la feuille blanche. Il la regarda à nouveau. Quelque chose le captivait, mais il ne savait pas quoi. Elle avait la peau claire, en effet. Et le visage fin, bien dessiné. Une jolie bouche pleine, petite, rose. Un nez fin. Ses cheveux châtains ondulaient autour de son visage, et ses yeux verts brillaient d'une lueur de défi. Il avala sa salive, et se reprit.

<< Pourquoi veux-tu faire partie des Enfants de l'Enfer ? Tu n'es ni un homme, tu ne portes pas notre marque, tu semble bien fragile et tu n'as pas d'arme. Crois-tu que tu seras capable d'éliminer ces saloperies et leurs créateurs? Demanda-t-il.
- Parce que dans Vhell, il y a Hell. Parce qu'être un homme ne fait pas la force. Parce que je hais ces merdes, et que je veux faire payer toutes ses morts et toutes ses pertes. Et si t'as pas envie de m'accueillir, tant pis, j'me casse et j'irais me battre seule, je suis une grande fille. >>

Il était surpris de sa répartie. Curieuse fille. Ici, à New York, il n'avait plus eu l'habitude de croiser des femmes, encore moins de femmes aussi jeunes. Elle ne devait pas avoir plus de 18 ans. Plutôt 17 même. Elle faisait jeune, fraîche, et était plutôt gracieuse. Une aura de séduction émanait d'elle. Ses yeux l'attiraient, mais il s'efforçait de regarder la feuille.

<< Pourquoi? >> Dit-il simplement, il se doutait qu'elle comprendrait.

<< Pourquoi? Parce que ma vie était bien avant. Elle était agréable, tranquille, sans fioritures. J'allais au lycée, chaque jours. J'avais des amis, comme toi, comme tes petits copains dehors. J'avais une famille, un chat, une belle maison. J'avais de l'argent, des fringues, de la marque, à manger. Et puis quoi? L'IC s'est ramenée avec son vaccin miraculeux, tout le monde était content. Ah ça oui, ils étaient heureux tous, surtout ces enfoirés à l'IC ouais, gagner de la thune encore et encore, le pieds pour eux. Se faire de l'argent sur le malheur des autres, quel plaisir. Et puis finalement, leur miraculeux vaccin, c'était une belle merde hein ! Quand les gens ont commencé à pèter les plombs, à crever et se relever, se bouffer, nous bouffer. Quand je suis arrivée au lycée et que la pluppart de mes amis étaient morts ou contaminés, mes parents ont décidé de me retirer des cours. Et finalement, un soir, quelqu'un à frappé. C'était le voisin, sa femme avait elle aussi eu droit au vaccin, et elle était furieuse. Mes parents sont partis aider à régler le problème. Dans la nuit, j'ai entendu des hurlements, des cris inhumains. Et puis après, plus rien. Et j'ai compris que c'était finit, et qu'il valait mieux que je me casse et vite. J'étais trop affolée pour avoir mal. Et j'suis partie, avec quelques affaires. Et seule, dans le noir, je me suis promis que j'allais tout faire pour venger tout ça... Et faire comprendre à l'Inius Corp qu'on est loin d'être de simples cobayes. J'ai passé des jours, terrée dans une cave. Et puis j'ai commencé à sortir. J'ai rencontré un groupe de civils, qui m'ont parlé de jeunes violents, mais qui éliminaient ces cochonneries. Alors je vous ai trouvés. Ca te va ça? >>

Il la regarda. Elle avait un caractère fort, et elle semblait plus que motivée. Et même si leur groupe ne comptait que des hommes, il allait faire une exception. Et elle lui plaisait bien, cette petite gamine dans sa tenue de petite lycéenne à la plage. Il posa son stylo, il n'avait presque rien noté, trop captivé. Il la regarda en face, et lui sourit, tendant la main. Elle prit sa main, en souriant. Il put voir un petit trèfle à quatre feuilles tatoué sur son poignet.

<< Bienvenue parmis nous, Vhell. >>

Il lacha sa main, se leva. Elle en fit de même. Il remarqua qu'elle portait une besace sur son épaule droite. Il alla la rejoindre, s'apprêta à dire quelque chose, mais se retint et secoua la tête. En revanche, elle se tourna vers lui, plongeant en la main dans son sac.

<< Au fait, tu parlais d'arme... Je te laisse le soin de me dire si celle là conviendra à mon usage personnel, Camille. >> Dit-elle, posant un flingue sur la table.

Elle referma son sac, et planta le jeune homme qui ne bougeait plus. Elle referma la porte derrière elle, laissant dans son sillage un parfum sucré et tiède. Etonnante oui, se dit-il.

Militaire - Capitaine Messages : 173 Date d'inscription : 27/05/2009 Age : 52

Bon pour moi Rien a dire... Bienvenue j'adore ta fiche ^^

Vous pouviez bien l'attendre
Merci =D

Militaire - Capitaine Messages : 173 Date d'inscription : 27/05/2009 Age : 52

Oui bon mais c'était trop beau pour laisser l'occasion passer Razz

J'adore le coté un peu sombre de ton histoire sa me plaît beaucoup beaucoup

Comme toujours je retrouve ce légendaire style qui me fait frissonner dés les premiers mots.
Un seul reproche, les couleurs m'ont un peu frustré.
Bienvenue parmi nous Vhell.

Merci mon Daru <3
Ouais, les couleurs. Le blanc cru sur le noir cru déjà ça choque j'trouve, ça passerait mieux avec un trucs plus gris claire quoi :/

Admin Messages : 417 Date d'inscription : 22/05/2009 Localisation : Bunker I.C.

Présentation un peu spéciale mais très bien. On distingue bien de caractère psychologique/physique de Vhell.

Bienvenue parmi nous Very Happy

Merci beaucoup beaucoup =D
Toujours un plaisir

Nouveau Messages : 68 Date d'inscription : 31/05/2009

Bof, j'aime pas l'admettre mais j'adore (Vhell je te déteste ou as-tu eu se talent XD)

Y'a plus qu'a espérer qu'elle me bottera pas le cul dans les rue de NY

Militaire - Capitaine Messages : 173 Date d'inscription : 27/05/2009 Age : 52

on va se faire botter le derrière =3

Vhell a écrit:: Vous pouviez bien l'attendre
Merci =D

lol, encore une super fiche ^^ bienvenue